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Power the Nature arrive sur le marché des biostimulants

Jean-Martin Niesner et son fils Pierre, deux agriculteurs mosellans, ont fondé la start-up Power the Nature et lancent pour 2025 le biostimulant FertiRoc.

La start-up mosellane Power the Nature, fondée par deux agriculteurs, Jean-Martin et Pierre Niesner, fait son entrée sur le marché des biostimulants avec FertiRoc, un produit minéral 100 % naturel.

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Améliorer la rentabilité technico-économique des exploitations agricoles tout en réduisant leur impact environnemental, telle est l’ambition qui a poussé Jean-Martin Niesner et son fils Pierre, agriculteurs en Moselle, à créer la start-up Power the Nature et FertiRoc, un biostimulant minéral 100 % naturel.

Ce dernier est le fruit d’un travail de longue haleine puisque de l’idée au produit final, il aura fallu six ans : deux ans de tests sur leur exploitation familiale, suivis de quatre années d’essais pour aboutir au processus de validation scientifique. La start-up vient d’achever le développement de son biostimulant, désormais prêt à être commercialisé.

À base de zéolithe

Le principe actif de FertiRoc repose sur la zéolithe, une roche volcanique en forme de nid d’abeille, capable de fixer dans ses pores des éléments nutritifs (cations). « Nous avons associé la zéolithe au calcium, au magnésium et au potassium. Nous ne les avons pas choisis par hasard, ce sont des éléments difficilement assimilables par la plante. La zéolithe agit donc comme un vecteur », explique Jean-Martin Niesner.

Pendant quatre ans, FertiRoc a été testé et validé par la recherche agronomique suisse, la chambre d’agriculture de l’Aisne, l’IFV (Institut Français de la Vigne et du Vin) ou encore Rittmo (Centre de Recherche & Développement pour les matières fertilisantes et la qualité des agrosystèmes). « En tant qu’agriculteurs, nous savons que pour convaincre, il faut des preuves. C’est pourquoi nous avons tenu à valider notre produit par un cheminement scientifique », précise Pierre Niesner.

Les essais menés sur grandes cultures et vigne ont montré que FertiRoc stimulait la photosynthèse et améliorait les interactions entre les plantes et les microorganismes du sol pour, in fine, booster la biodisponibilité et l’assimilation des éléments nutritifs. En plein champ, il augmenterait le rendement et permettrait de « réduire la fertilisation azotée de 25 % », souligne Pierre Niesner.

Référencé par Actura

Gage de son efficacité, FertiRoc a obtenu, en mai dernier, la conformité à la norme « biostimulant CE », et est certifié pour l’allégation « améliore l’efficience de l’azote ». Il a également été testé deux ans auprès de quinze distributeurs du réseau Étamines et est désormais référencé par Actura avec le positionnement « déplafonnement du rendement ». Le biostimulant sera disponible pour les adhérents du réseau dès le printemps 2025. « Limagrain, Heineken et Betaseed nous ont déjà contactés dans l’idée de décarboner leur filière », se réjouit Pierre Niesner.

Conçu pour une application foliaire, FertiRoc est une poudre mouillable formulée, très fine (3 µm). Conditionné en sacs de 10 kg, le produit est compatible avec n’importe quel pulvérisateur en respectant une dilution de 2 %. En céréales, deux applications de 1,5 kg/ha sont recommandées contre 3 applications de 2 kg/ha en vigne, pour un coût à l’hectare de 42 €. Le biostimulant est actuellement produit en Allemagne, mais les deux agriculteurs espèrent par la suite construire leur unité de production en France.

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